Présentation du projet
La maladie de Parkinson est une affection neurodégénérative qui touche plusieurs millions de personnes dans le monde. Elle résulte de la perte de neurones producteurs de dopamine, une molécule essentielle au contrôle des mouvements normaux. Dans le même temps, l’accumulation de fer dans les régions du cerveau qui abritent ces neurones dopaminergiques favorise leur destruction.
Le projet FAIR-PARK II avait pour but de vérifier si la défériprone, un produit chélateur de fer, pouvait ralentir la progression de la maladie de Parkinson chez des patients récemment diagnostiqués. Pour cela, le consortium de 14 partenaires a mis sur pied un essai thérapeutique d’une durée de 9 mois intégrant 372 personnes à un stade précoce de la maladie.
Publiés dans le prestigieux New England Journal of Medicine, ces travaux montrent que la défériprone réduit le niveau de fer dans les zones du cerveau impliquées dans le contrôle des mouvements. A l'issue de l’étude, les patients sous défériprone ont pourtant vu leur état se détériorer de façon plus marquée que les personnes ayant reçu un placebo.
Ce résultat signifie que l'élimination du fer aux premiers stades de la maladie de Parkinson s’effectue au détriment de la synthèse de dopamine. Associer un traitement dopaminergique à la défériprone se révèle donc essentiel pour lui assurer son effet neuroprotecteur.
Infos clés
- Financement U.E. : 6 millions €
- Durée : 6 ans et demi
- Coordinateur : CHU de Lille
- Lille, Hauts-de-France